Créer une entreprise seul est un défi d’envergure à relever pour chaque entrepreneur qui sommeille en vous. Cette démarche comprend des avantages et des inconvénients, toutefois, en guise de démarrage, il n’est pas évident de trouver un associé de qualité.
Deux statuts pour démarrer tranquillement
Si vous souhaitez alléger vos obligations administratives en tous genres, vous pourriez notamment opter pour le régime de la micro-entreprise. Ce régime fiscal vous permettra notamment d’être exonéré de la TVA (et donc d’une comptabilité complexifiée), tout comme de la déclaration des bénéfices, aussi, aucun bilan comptable n’est à établir si vous dépendez du BIC, un réel plus. Toutefois, après 2 années de démarrage, l’abattement forfaitaire, des frais notamment, n’est plus à votre avantage, surtout si vous avez des frais réels conséquents. De plus, en cas de déficit, il est impossible de le déduire de votre déclaration de revenus.
Autre choix qui peut vous simplifier la vie serait d’opter pour le statut de l’auto entrepreneur. En effet, sa création se déroule en moins de 15 minutes, puis, vous recevrez sous 15 jours maximum votre numéro de SIREN. La comptabilité se résume à un simple journal des recettes, et, au règlement, de vos charges tous les trimestres (ou tous les mois) à hauteur de 20 % en moyenne de votre chiffre d’affaires. Cela étant, le plafond est limité à 32 600 euros pour les entreprises de services et d’artisanat, et, de 81 500 euros pour les sociétés proposant de la vente de marchandises.
EURL, pour les structures certaines de franchir un certain palier
Enfin, vous pourriez opter pour l’EURL qui est quant à elle assujettie à la TVA et dont les cotisations sont plus élevées, tout comme le chiffre d’affaires réalisable. Grâce à l’EURL vous serez alors un associé unique et le coût sera relativement faible (capital social faible voire symbolique). Le patrimoine du gérant est protégé, car la société est alors liée à une personne morale et non plus physique. Grâce à l’EURL, vous n’aurez pas de plafond à respecter et vous pourrez embaucher des collaborateurs.
Installer votre bureau : les options qui s’offrent à vous
Clairement, en période de lancement, de surcroit en solo, il peut-être préférable de militer les dépenses. A ce titre, le fait de s’installer à domicile peut représenter une solution économique et pratique. Afin d’être efficace, il est recommandé de dédier une zone spécifique de votre domicile à votre travail, sans quoi vous pourriez perdre du temps et de l’attention au gré de vos journées de travail. N’oubliez pas que cette solution, qui peut-être temporaire ou à long terme, implique une autonomie et une rigueur de tous les instants puisque votre lit ne se trouve qu’à quelques mètres de votre bureau. Attention, législativement, vous n’aurez pas le droit de recevoir des clients, ou, de stocker de la marchandise.
2. Entreprendre seul : les clés pour un démarrage réussi (suite)
Vous pouvez aussi choisir de domicilier votre entreprise au sein d’un centre d’affaires ou de domiciliation. Vous pourrez louer un bureau voire des espaces de réunion pour recevoir vos fournisseurs, clients et autres partenaires. Dans le cadre d’un lancement, une installation dans une pépinière ou un atelier-relais peut être une excellente option pour travailler en solo avec de nombreuses entités également en phase de démarrage à vos côtés, une façon de se motiver efficacement.
Enfin, vous pouvez aussi louer un bureau ou un local en signant un bail. Comme pour un logement, soyez attentifs aux conditions proposées, notamment la durée, puisque les entreprises n’arrivent pas toujours à la fin de leur première année de vie.
Délimitez vos prix avec une infime précision
Même si vous êtes persuadé que votre produit ou votre service va faire mouche, il est primordial, au-delà de l’étude de marché, et, de votre installation de délimiter vos prix, et, in extenso, vos marges. Afin de calibrer votre grille tarifaire, il est vivement recommandé de réaliser une étude des prix de vos concurrents.
Suite à cette étape, le simple fait de les indexer sur votre coût de revient vous permettra de savoir si votre coût de production est en adéquation avec le marché. Si votre produit est particulièrement innovant et ne dispose pas d’une concurrence frontale, pensez à réaliser des entretiens de consommateurs de votre écosystème pour « trouver » un prix jugé favorable par le marché. Autrement, au moment de votre lancement, testez plusieurs prix pour ressentir au mieux le retour de votre cible.
Et enfin, trouvez vos premiers clients
En plus de connaitre votre produit ou votre service sur le bout des doigts, il est recommandé de réaliser un argumentaire afin de devancer les potentielles objections de vos prospects ou encore distributeurs potentiels, ainsi, vous pourrez faire valoir l’avantage concurrentiel de votre produit ou service.
Certaines erreurs sont à éviter, elles sont bien souvent liées à la crédibilité (démarrage oblige), au manque d’écoute (objectifs de vos prospects), à la soumission d’une offre floue (manque de prise en compte de la concurrence), ou encore, l’absence d’analyse des refus de vos potentiels clients, ce qui représente une mine d’or en période de lancement. Au gré de vos corrections, vous pourrez alors affiner votre offre (prix, packaging, etc…) et réaliser vos premières ventes. Rien ne vaut le fait de se frotter au marché.